Mélanie Busnel, une artiste singulière
Elle est la main créative derrière les couvertures du magazine et des guides des éditions 2025 de l’office de tourisme Baie de Quiberon. Mélanie Busnel puise dans le patrimoine local pour composer des oeuvres surréalistes. Rencontre avec une créatrice qui explore le passé avec un regard insolite, mais toujours empreint d’évasion et de poésie.
« Quand l’Office de Tourisme m’a contactée pour réaliser ses couvertures, j’ai tout de suite pensé à associer mon abécédaire graphique aux cartes postales et photos anciennes », explique Mélanie Busnel depuis son atelier de Saint- Philibert.
Pour créer ces oeuvres uniques, Mélanie plonge dans les archives locales. Elle part chiner chez les brocanteurs, les bouquinistes et " Le Carton Voyageur ", le musée de la carte postale de Baud (Morbihan). Son petit théâtre de gravure prend alors place : les alignements de menhirs du Vieux Moulin, des façades d’Auray, ou encore un fond de carte marine : chaque élément sélectionné raconte une histoire, une mémoire que Mélanie enrichit de son univers surréaliste.
Un parcours ancré dans le surréalisme et le dadaïsme
Cette approche, mêlant patrimoine et création contemporaine, est le fruit d’un parcours artistique riche, initié aux Arts Appliqués à Quimper et véritablement épanoui lors de son séjour à Bruxelles. Son inspiration puise aux sources du surréalisme et du dadaïsme, de la tête de chou de Gainsbourg au pianocktail de Boris Vian.
Chiner, assembler, raconter. Mélanie voit dans le collage une manière de faire dialoguer passé et présent. « Je modernise ces gravures anciennes en y apportant ma signature graphique. Ce sont des oeuvres vivantes, jamais figées. » Ses créations sont peuplées de personnages décalés, souvent coiffés d’objets improbables, une lanterne, une carotte… « Je prends beaucoup de plaisir à posticher mes personnages ».
Une artiste enracinée en Baie de Quiberon
Pour Mélanie, la nature de la Baie de Quiberon est une source d’inspiration inépuisable. Une petite crique près de la grande plage de Kerhillio, ses balades en forêt pour glaner du bois ou cueillir les champignons, mais encore ses sorties en voilier… le territoire est partout propice à nourrir son imagination.
« Ce sont des endroits où mon cerveau est en pause. Je pense que j’en ai autant besoin que d’aller voir des expos ou vadrouiller à Paris. D’ailleurs, je suis persuadée de passer plus de temps au bord de l’eau ou dans la forêt que dans les musées, les bibliothèques ou les cinémas. »